Prendre soin de soi
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Patricia Peschang-Cammas
Psychologue – Praticienne & superviseure EMDR Europe
La thérapie EMDR pour prendre soin de soi
A qui s’adressent ces sessions ?
Elles s’adressent aux :
- Professionnels de santé : médecin, infirmières, sage-femme, orthophonistes,…
- Professionnels de l’urgence : pompiers, médecins urgentistes, médecins réanimateurs…
- Professionnels du funéraires : thanatopracteurs, conseillers funéraires, fossoyeur
- Professionnels autour de l’enfance et l’adolescence : éducateurs, enseignants, AMP …
- Professionnels de l’audiovisuel : journalistes, cameraman
- Professionnels de l’Armée
En effet, vous êtes la plupart du temps confrontés à des problématiques humaines complexes et douloureuses, à du stress, voire à une surcharge de travail, qui peuvent donner lieu à un épuisement professionnel (burn-out), à des troubles de stress post-traumatiques ou un traumatisme vicariant.
Quels sont les objectifs visés ?
Les objectifs de ces sessions de groupes (6 à 8 personnes par session de 3h) c’est de faire de la prévention et du dépistage du burn-out, de prendre soin de soi par rapport au traumatisme vicariant, de prévenir les risques liés à l’usure de compassion. C’est un moment où ne partage que du positif, une pause pour se ressourcer.
Ces sessions ne sont pas des groupes de paroles où chacun ferait part de son désarroi, de sa souffrance (risque de contagion des émotions négatives, ce qui augmenterait la vicariance).
Eviter le burn-out
Le burn-out se définit comme un épuisement professionnel venant d’une grande surcharge de travail, la personne se sent au bout de ses forces, avec une très grande fatigue que le sommeil ne suffit plus à compenser. Le professionnel peut se sentir dépassé par ce qu’il doit accomplir,perdre confiance en lui et se sentir incompétent voire devenir insensible à la souffrance des patients. Le burn-out évolue progressivement vers un épuisement émotionnel.
Traiter le Trouble de stress post-traumatique (TSPT) :
Le TSPT est diagnostiqué après une évaluation et se reconnaît selon 4 critères :
- Les symptômes intrusifs : des souvenirs répétés, pénibles et involontaires de l’expérience, de la situation ; des rêves répétés et pénibles ; des réactions physiques lors de réviviscences de l’événement difficile…
- Les symptômes d’évitement : évitement des souvenirs, pensées en lien avec l’expérience traumatisante et aussi évitement des lieux, des personnes, des activités. Il peut y avoir également une amnésie d’une partie de l’événement
- Des modifications des cognitions et de l’humeur : Une perte d’intérêt, une irritabilité, des croyances négatives sur soi, une tristesse,
- Des symptômes d’hyperactivité neurovégétatives : des difficultés à se concentrer, un état d’hypervigilance (on sursaute facilement), des troubles de sommeil…
Traiter le traumatisme vicariant ou traumatisme secondaire :
Le traumatisme vicariant débute subitement (contrairement au burn-out). C’est un traumatisme engendré par le fait que les soignants, humanitaires ou journalistes, confrontés à l’expérience traumatisante de victimes et/ou de patients, peuvent être fortement impactés par l’empathie éprouvée (à force d’entendre et/ou de voir des faits traumatiques ou perturbants) . Ce traumatisme peut aller jusqu’à un changement identitaire profond.
Les symptômes que l’on retrouve fréquemment sont des troubles de l’humeur, des troubles du sommeil, des difficultés à gérer les limites avec les patients et/ou les victimes avec également la plupart du temps une perte de confiance et d’estime de soi.